DMC - King of Hell
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JDR par forum basé sur l'univers de Devil May Cry.
 
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 "Dechainez les Enfers!!!"

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Krïstall Moïra
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Krïstall Moïra


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MessageSujet: "Dechainez les Enfers!!!"   "Dechainez les Enfers!!!" Icon_minitimeMar 13 Oct - 1:41

Le vieillard a la démarche incertaine s’arrêta pour lever la tête, tout aussi ébahi que lorsqu’il s’était trouvé devant le temple pour la première fois. Rien de tel n’avait été bâti dans son Athènes natale. Bien plus haute que lui, la porte monumentale semblait porter tout le poids du ciel. Ses piliers colossaux éclairés par la lune projetaient une ombre au delà même de l’enceinte du temple. Devant lui se dessinait des rangées de colonnes immenses s’élevant dans une profonde antichambre. Leur surface polie était couverte d’inscriptions et de formes humaines imposantes à peine visibles a la lueur de la torche crépitante. Seule une brise fraiche dont le bruissement s’accompagnait de l’odeur âcre de l’encens, comme si quelqu’un venait d’ouvrir les portes d’une chambre funéraire longtemps close, laissait imaginer ce qui se trouvait à l’intérieur. Le vieillard frissonna malgré lui, son naturel philosophe cédant momentanément à une peur irrationnelle de l’inconnu, une peur de la puissance des dieux, qu’il ne pouvait apaiser et ne se souciaient guère du bien être de son peuple.

« Approche Vieillard ! »

Ces mots fusèrent dans l’obscurité. Le serviteur alluma à l’une des torchères de la porte une torche dont la flamme jaillissante révéla un physique maigre et alerte vêtu d’un simple pagne délabré. A mesure qu’il avançait à pas feutrés, seule la flamme dansante témoignait de sa progression. Il s’arrêta a l’entrée du sanctuaire et attendit impatiemment le vieillard, qui traversait l’antichambre flanqué de son ombre voutée. Comme les deux hommes descendaient un long et étroit escalier, le relan d’encens s’intensifia et le silence fut rompu par un murmure qui devint progressivement plus distinct. En face, se dressaient deux piliers a têtes féminines d’une beauté presque irréelle, les piédroits d’une grande porte de bronze, qui s’ouvrit devant eux. Le décor du sanctuaire n’aurait pu contraster d’avantage avec la majesté austère de l’antichambre. Mille rais de lumière, telles des lucioles dans la nuit, jaillissaient des lampes à huile en terre cuite disposées sur le pourtour d’une salle taillée dans le roc. Au plafond, étaient suspendus des encensoirs de bronze élaborés, dont les fines volutes de fumée formaient une nappe de brume dans toute la pièce. Les murs comportaient des renfoncements semblables aux niches funéraires d’une nécropole, toutefois ceux-ci n’abritaient pas des corps enveloppés dans des linceuls ni des urnes cinéraires, mais des humains, hommes et femmes, plus ou moins vivant, plus ou moins pourrissants, retenus contre leur volonté, enchainés aux murs. Le vieillard détourna le regard et frissonna.
Devant eux, de l’autre coté de la porte, se trouvaient plusieurs rangées d’hommes penchés sur des pupitres bas. Certains, vêtus de guenilles déchirées, étaient assis en tailleur sur des nattes de roseaux. Les uns copiaient des rouleaux posés à côté d’eux, les autres transcrivaient en tremblotant ce que leur dictaient des hommes encapuchonnés a robes noires, dont les récitations à voix basse composait la mélopée légèrement ondulante qu’ils avaient entendus en s’approchant.
Le serviteur se retira dans l’ombre de l’escalier. Il n’était pas autorisé à pénétrer dans la chambre. Une longue attente allait commencer pour lui jusqu'à ce que vienne le moment ou il escorterait a nouveaux le vieillard vers la sortie. Mais ce soir la, au lieu d’égrener les heures ou les minutes avec un ressentiment maussade, il trouva une satisfaction macabre à évoquer les événements qui allaient survenir.
Dans sa hâte, le vieillard entra dans la pièce en trébuchant, laissant tomber son rouler et ses calames dans un fracas qui détourna momentanément les maigres silhouettes de leurs tâches. Il grommela avec mécontentement et regarda autour de lui d’un air contrit avant de ramasser ses affaires et d’avancer péniblement entre les carcasses mouvantes, en direction d’une annexe au fond de la chambre. Il franchit une petite porte en baissant la tête et s’assit sur une natte de roseaux. Seules ses visites précédentes lui permettaient de penser qu’une autre personne se terrait dans l’obscurité en face de lui.


« Que me vaut l’honneur de ta visite Vieillard ? »

La voix était tout juste audible, à peine plus qu’un murmure, et elle semblait aussi pure que les dieux. De nouveaux elle se fit entendre.

« Il me semblait pourtant t’avoir déjà expliqué que ta compagnie me déplaisait. Pars donc d’ici avant que je ne décide de trancher le fil de ta misérable vie. »

Emergeant de l’obscurité, la silhouette était penchée en avant, juste assez pour que son visage accroche un rai de lumière vacillant. Le vieillard l’avait déjà vu a de nombreuses reprises, mais il le fit frémir jusqu’au tréfonds de son âme. Il semblait désincarné, orbe lumineux suspendu aux ténèbres, comme quelque spectre épiant depuis l’orée des Enfers. C’était le visage d’un jeune homme figé dans le temps, comme momifié. Sa peau était tendue et translucide, et ses yeux rendus vitreux par l’éclat démoniaque de sa terrible patentée. Apres ce qui sembla être un silence interminable, le jeune homme parla de nouveau, les lèvres presque immobiles, dans un souffle à peine perceptible.

« Cesse donc d’essayer de contrecarrer mes projets ou de me dissuader. Je ne peux pas te dire que c’est inutile car il ne s’agirait que d’un euphémisme. Si tu tiens tant que ca a la Vie, je ne saurais te conseiller de préserver avant tout la tienne et de quitter ces lieux sur le champ. »

Comme le visage cadavéreux s’estompait dans l’obscurité, le vieillard se leva lentement. Hésitant, il se retourna une dernière fois avant de baisser la tête pour retourner dans la chambre des scribes et se diriger vers la sortie éclairée par des torches.
L’aurore ourlée de rose colorait le ciel, la faible lueur venait teindre le clair de lune qui dansait encore sur les eaux calmes du lac avoisinant le temple. Le vieillard était seul, après que le serviteur, comme à son habitude, l’eut quitté à l’enceinte. Il avait poussé un soupir de dépit en passant entre les colonnes du temple et lancé un dernier regard au lac, entouré de statues colossales à l’effigie des divinités. Heureux de laisser tout cela derrière lui, il marchait le long du chemin poussiéreux qui menait au village ou il logeait. Il tenait fermement le précieux rouleau et portait en bandoulière une besace dans laquelle pesait une lourde bourse.
Dans sa rêverie, il ne remarqua pas les deux silhouettes sombres tapies derrière un mur qui surgirent lorsqu’il entra dans le village. Le coup le prit complètement au dépourvu. En s’effondrant à terre, avant de plonger dans l’obscurité, il eut brièvement conscience d’être dépouillé de son sac. Une des silhouettes lui arracha le rouleau des mains et le mit en pièces, avant de jeter les morceaux hors de sa vue, dans une ruelle jonchée de détritus. Les deux silhouettes disparurent aussi silencieusement qu’elles étaient arrivées, laissant le vieillard en sang, inconscient dans la poussière




[To be continued]
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MessageSujet: Re: "Dechainez les Enfers!!!"   "Dechainez les Enfers!!!" Icon_minitimeJeu 3 Déc - 1:57

Lorsqu'il revint a lui, son esprit était embrouillé. Il n’avait aucun souvenir exact de ce qui lui était arrivé. Seule la douleur lancinante de son front sanguinolent lui rappela qu’il avait été attaqué. Il ouvrit difficilement les yeux, mais tout était flou. Une clarté aveuglante le força à fermer a nouveau les yeux. Instinctivement, il voulut porter une main à sa ceinture, pour s’assurer de la présence de son précieux rouleau. A peine eut il esquissé le moindre geste qu’un cri de douleur lui déchira les cordes vocales .Il ouvrit encore les yeux, désormais embués de larmes de douleur, luttant contre la lumière qui lui brulait la rétine. Il tourna lentement et difficilement son regard au dessus de sa tête et constata avec horreur que ses mains avaient étés clouées au mur, croisées au dessus de sa tête. Son visage frémit et se décomposa, la peur et la douleur lui tressaillait les entrailles. Il priait, demandant aux dieux de le réveiller de ce terrible cauchemar. La douleur s’accentuait dans ses poignets. Tout le poids de son corps pesait sur les deux clous, approfondissant chaque seconde un peu plus les plaies pourtant déjà béantes. Le sang chaud coulait le long des bras maigrelets du vieillard. Il se décida alors enfin à regarder devant lui. La lueur orangée du soleil couchant se reflétait le long des nombreuses vitres des buildings qui l’entouraient. Une forme sombre attira son attention. Devant lui, debout, sur le bord de l’immeuble, face au vide urbain, la silhouette chétive lui tournait le dos. A la droite de celui-ci, une immense lame scintillante était plantée dans le sol. Le soleil s’y reflétait, forçant le pauvre bougre à plisser les yeux. De nouvelles larmes coulèrent. Il venait de comprendre que sa vie allait s’arrêter là. Qu’il s’agissait la de ses derniers rayons de soleil. D’ici peu il rejoindrait le néant de la mort.

La silhouette se retourna et le jaugea quelques instant avant de marcher lentement vers lui, sans le quitter des yeux. Il s’arrêta a seulement deux mètres du vieillard. Son regard démoniaque paraissait vide, de voir le vieux sage se vider peu a peu de son sang ne lui faisait ni chaud ni froid. La légère brise fit virevolter les cheveux blancs du jeune homme tandis qu’il penchait légèrement la tête avant de lâcher


« Vieillard. As-tu la moindre idée de la raison de ta présence ici ? »

De quoi parlait-il ? Le vieillard ne comprenait rien. Ses pupilles étaient dilatées et bougeaient continuellement dans tout les sens, a la recherche de quelque chose ou quelqu’un pour l’aider. Mais rien. Il était définitivement seul. Seul face a ce monstre, a cette atrocité. Il connaissait l’identité de ce jeune homme. Krïstall, un semi-démon dont la puissance était peu comparable sur terre. De nombreux carnages pouvaient lui être attribués, et le vieillard le savait, il avait tenté de l’arrêter a de nombreuse reprises, mais a chaque fois, le jeune sanguinaire avait toujours refusé que quelconque mal ne lui soit fait, et il n’avait jamais compris cet engouement a le protéger, lui qui n’était qu’un simple prêtre d’Athènes. Krïstall se gratta nonchalamment la nuque tout en se rapprochant légèrement plus de sa proie. Il soupira légèrement puis, sans aucun avertissement, enfonça sa main sous les cotes du vieillard. La surprise fut telle qu’il tenta de crier mais aucun son ne sortit de sa bouche. Ses yeux exorbités de surprise semblèrent sur le point de sortir de leurs orbites. Très lentement désormais, il retira sa main du corps du mourant. Le sang s’écoula alors rapidement de la plaie. Le jeune bourreau envisagea vaguement sa main rougie du sang de sa victime avant de l’essuyer sur les vêtements de celle-ci.

« Vois tu vieillard, je ne t’ai permis de rester en vie que dans le but de te tuer moi-même ce soir. Le sang qui coule en toi va enfin me permettre de mettre fin a ces siècles de folies. »

Il se retourna a nouveau et se mis a marcher lentement vers le bord du bâtiment tout en continuant a parler. Le vieillard souffrait. Il savait que son tortionnaire avait volontairement visé une zone ou il ne toucherait aucun organe, dans le seul but de le faire souffrir d’avantage.

« Ce liquide rouge qui s’écoule de ton corps desséché est d’essence divine, mais toi, inculte que tu es, tu l’ignorait. Le sang de Zeus, ton ancêtre, coule dans tes veines, et c’est grâce a ce sang que je vais ouvrir les portes qui mettront un terme a toute vie existante. Rends toi compte vieillard, tu es la clé qui ouvre l’Olympe, les Enfers et le Tartare. Lorsque ces trois royaumes se seront ouvert, une terrible guerre sera déclarée. L’Olympe et ses dieux, les Enfers et ses morts, le Tartare et ses renégats, s’entretueront dans une lutte titanesque… le mot est parfaitement choisi, titanesque. Et ou crois tu qu’ils combattront ? bien évidemment sur cette planète que tu trouve si belle. Ton monde deviendra un véritable champ de bataille. Tes précieux humains mourront tous de la main des dieux que tu chérie tant. N’est ce pas ironique ? »

Le sang mêlé se trouvait a présent face a sa clé. Il le regarda se vider de son sang, pâlir petit a petit. Il tendit alors son index devant son visage et le regarda avant de détourner lentement son regard vers e mourant. A nouveaux avec une vitesse et une brutalité sans faille, il lui arracha l’œil droit. Cette fois ci, le vieil homme parvint a hurler. Son cri déchira l’air et fut encore plus amplifié lorsque son deuxième œil se fit arracher tout aussi violement. Krïstall resta impassible tandis que le cri de douleur se muait en cri de désespoir, puis en sanglot. Le sang se déversait a gros flot par les orbites oculaires désormais vide. L’aveugle tenta de prier les dieux mais le jeune homme l’entendit et avec dextérité lui attrapa la langue et l’arracha. Le sacrifice se mit alors a cracher du sang et commençait même a se noyer dedans. Le démon solitaire soupira avant d’attraper les bras encore cloués au mur puis de tirer violemment dessus. Le fracas des os se brisant net résonna et se répercuta en un terrible écho contre les bâtiments. Les avant bras du vieil homme restèrent accrochés au mur alors que Krïstall le trainait au bord du gouffre.

« Adieu vieillard, sois heureux, ta mort servira mes desseins ! »

Il alla le lâcher, mais il enfonça a nouveaux sa main dans la plaie béante sous les cotes saillantes. Le sang se déversait de moins en moins. Il y enfonça alors l’autre main et avec une force et une bestialité encore pire que précédemment, Il écarta la plaie. Mais il ne s’arrêta pas, Il déchira littéralement le vieux prêtre en deux avant de le lâcher dans le vide.

Il regarda le corps tomber puis s’écraser et s’éparpiller au sol. Il leva alors son regard sans vie vers le soleil. Et tandis que les derniers rayons du soleil se dissipaient, un grondement sourd se fit entendre. Encerclant la ville, trois immense portes commencèrent a se matérialiser dans les airs. La première était dorée et étincelante, Krïstall reconnut là la porte de l’olympe. La deuxième était d’un noir aussi profond que la mort, la porte des Enfers. La dernière était de couleur sanguine et semblait délabrée, purulente, la porte du Tartare, la prison des félons ! Au centre exact de ce spectacle, Krïstall écarta les bras, invitant les portes a s’ouvrir.


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